Skip to main content

Daniel Balavoine – Quand on arrive en ville

By 22 avril 2025Daniel Balavoine

Quand tout l'monde dort tranquille

Dans les banlieues-dortoir

C'est l'heure où les zonards descendent sur la ville

Qui-est-ce qui viole les filles

Le soir dans les parkings

Qui met l'feu aux buildings

C'est toujours les zonards

Alors c'est la panique sur les boulevards

Quand on arrive en ville…

Quand on arrive en ville

Tout l'monde change de trottoir

On a pas l'air virils

Mais on fait peur à voir

Des gars qui se maquillent

Ça fait rire les passants

Mais quand ils voient du sang

Sur nos lames de rasoir

Ça fait comme un éclair dans le brouillard

Quand on arrive en ville…

Nous tout c'qu'on veut c'est être heureux

Être heureux avant d'être vieux

On n'a pas l'temps d'attendre d'avoir trente ans

Nous tout c'qu'on veut c'est être heureux

Être heureux avant d'être vieux

On prend tout c'qu'on peut prendre en attendant

Quand on arrive en ville

On arrive de nulle part

On vit sans domicile

On dort dans les hangars

Le jour on est tranquille

On passe incognito

Le soir on change de peau

Et on frappe au hasard

Alors préparez vous pour la bagarre

Quand on arrive en ville…

Quand la ville souterraine

Est plongée dans le noir

Les gens qui s'y promènent ressortent sur des brancards

On agit sans mobile

Ça vous paraît bizarre

C'est p't être qu'on est débile

C'est p't être par désespoir

Du moins c'est ce que disent les journaux du soir

Quand on arrive en ville

Nous tout ce qu'on veut, c'est être heureux

Être heureux avant d'être vieux

On a pas le temps d'attendre d'avoir trente ans

Nous tout ce qu'on veut, c'est être heureux

Etre heureux avant d'être vieux

Nous on prend tout ce qu'on peut en attendant

Quand viendra l'an 2000 on aura 40 ans

Si on vit pas maintenant, demain il sera trop tard

Qu'est-ce qu'on va faire ce soir

On va peut-être tout casser

Si vous allez danser ne rentrez pas trop tard

De peur, qu'on égratigne vos Jaguars

Préparez vous pour la bagarre

C'est la panique sur les boulevards

Quand on arrive en ville

Explication des paroles de Quand on arrive en ville de Daniel Balavoine

Explication des paroles de ‘Quand on arrive en ville’ de Daniel Balavoine

L’histoire de ‘Quand on arrive en ville’ de Daniel Balavoine met en lumière la réalité sombre et violente de la vie urbaine, à travers le regard des ‘zonards’, ces marginaux qui débarquent en ville la nuit. Les paroles décrivent la peur et l’inquiétude que provoque leur présence, leur apparence effrayante et leur comportement agressif.

La première strophe évoque la menace que représentent ces ‘zonards’ qui descendent dans la ville endormie, commettant des actes de violence et de vandalisme. Le refrain répétitif souligne l’effroi et la panique qu’ils suscitent chez les habitants lorsque ces marginaux arrivent en ville, provoquant un changement de trottoir et une méfiance générale.

La chanson met en lumière la quête de bonheur des ‘zonards’, qui cherchent à être heureux avant d’être vieux, malgré leur situation précaire et leur mode de vie marginal. Ils vivent dans l’urgence, prenant ce qu’ils peuvent pour survivre et profitant de l’instant présent sans se soucier des conséquences à long terme.

Le dernier couplet aborde le thème de l’avenir incertain, en soulignant l’urgence de vivre pleinement dans le présent, car demain il pourrait être trop tard. Les ‘zonards’ se sentent exclus de la société et réagissent par la violence, luttant contre le désespoir qui les habite.

La chanson se termine par une mise en garde, invitant les auditeurs à se méfier des ‘zonards’ prêts à tout casser et à provoquer le chaos. La peur et l’insécurité règnent dans les rues de la ville, renforçant le contraste entre la dure réalité des ‘zonards’ et la vie confortable des citadins ordinaires.

En conclusion, ‘Quand on arrive en ville’ de Daniel Balavoine est une chanson percutante qui dépeint la violence et la marginalité urbaine à travers les yeux des ‘zonards’, mettant en lumière la lutte pour le bonheur et la survie dans un environnement hostile. Les paroles reflètent la dure réalité de ceux qui vivent en marge de la société, cherchant désespérément à trouver leur place dans un monde qui les exclut.