Dans une rue de Paname
Errant au bord de l'eau
J'fumais mon Amsterdam
Pour finir au bistrot
Y'avait là deux-trois femmes
Qui faisaient le tapin
Moi, j'aiguisais ma lame
Pour planter les rupins
Les gens de bon quartier,
Les touristes, les vieillards,
Aiment bien s'promener
Le long des grands boul'vards
Ils achètent des souv'nirs
Des tours Eiffel en plastique
Les saltimbanques les font rire
Mais faudrait qu'on leur explique
Qu'il y a d'la merde partout,
De la drogue, et surtout
Des jeunes en galère
Qui trafiquent la misère
Ouais ! j'dois bien avouer
Que j'y passe toutes mes journées
C'est que parfois à Paris,
C'est la joie et la folie …
Mais croyez-moi, bientôt
Les flics auront du boulot
Car tous les vagabonds
Parlent de révolution
Un jour, toutes nos chansons,
Ouais, vous désarmeront
Il n'y aura plus qu'la folie,
La joie et l'anarchie,
La joie et l'anarchie,
La joie dans Paris.
Explication des paroles de Rue de Panam de Les Ogres de Barback
Les paroles de « Rue de Panam » des Ogres de Barback racontent l’histoire d’un personnage errant dans une rue de Paris, fumant tranquillement sa cigarette. Au fur et à mesure des paroles, nous découvrons le côté sombre et marginal de la ville lumière, contrastant avec l’image touristique habituelle.
Un portrait sombre de Paris
La chanson dépeint un tableau de Paris loin des clichés romantiques et touristiques. La rue de Paname est présentée comme un endroit où se croisent les marginaux, les prostituées et les trafiquants. Le narrateur évoque le fait d’aiguiser sa lame pour se défendre, mettant en lumière la violence et la précarité qui règnent dans cette partie de la ville.
Critique de la société
Les Ogres de Barback critiquent avec véhémence la société et ses inégalités. Les « gens de bon quartier » qui se promènent le long des grands boulevards sont représentés comme aveugles aux réalités plus sombres de la ville. Les saltimbanques amusent la galerie, mais laissent de côté les vrais problèmes des jeunes en difficulté qui sont contraints de trafiquer pour survivre.
Appel à la révolution
Les paroles de la chanson appellent à une prise de conscience collective et à une révolte contre l’ordre établi. Les vagabonds parlent de révolution, et les paroles des chansons pourraient bien être le déclencheur de ce mouvement. La joie et l’anarchie sont présentées comme des alternatives à la société actuelle, marquée par la misère et la violence.
Une vision optimiste
Malgré le portrait sombre dressé par les Ogres de Barback, la chanson se termine sur une note d’optimisme. La joie et l’anarchie sont présentées comme des possibilités pour Paris, une ville où la révolte et la révolution pourraient apporter un changement profond et nécessaire.
En somme, « Rue de Panam » est une chanson percutante qui critique la société et ses injustices, tout en appelant à un changement radical. Les Ogres de Barback dressent un portrait sombre de Paris, mais offrent également une lueur d’espoir pour un avenir meilleur.