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Thomas Fersen – La chauve-souris

By 25 avril 2025Thomas Fersen

Une chauve-souris

Aimait un parapluie,

Un grand parapluie noir

Découpé dans la nuit,

Par goût de désespoir

Car tout glissait sur lui,

Une chauve-souris

Aimait un parapluie (bis).

Elle marchait au radar,

Le sommeil l'avait fuie,

Elle voulait s'mettre à boire,

Se jeter au fond d'un puits.

Une chauve-souris

Aimait un parapluie,

Un grand parapluie noir

Découpé dans la nuit (bis).

Sans jamais s'émouvoir

Pour cette chauve-souris,

Le grand parapluie noir

Sortait de son étui.

Il prenait sous son aile

Soin d'une belle de nuit

Qui, boulevard Saint-Marcel,

Le nourrissait de pluie.

Puis le grand accessoire

Se mit à voyager

Dans son bel habit noir,

Son habit noir de jais.

Après les palabres,

Pour faire un peu d'osier,

Un avaleur de sabres

Le mit dans son gosier (bis).

A un acrobate,

Servit de balancier,

Un vendeur de cravates

Le prit comme associé,

Puis il se déplia

Sur une permanente,

Puis il se déplia

Car il pleuvait sur Nantes (bis).

Une chauve-souris

Demoiselle de la nuit,

Une chauve-souris,

Aimait un parapluie.

Elle vint chercher l'oubli

Au fond d'un vieux manoir

Où elle mourrait d'ennui

Pendant que le parapluie

Menait au Père-Lachaise

Une vie de bâton d'chaise.

Un jour de mauvais temps,

Un jour de mauvais temps,

Un brusque coup de vent

lui mit les pieds devant.

On le laissa pour mort

Dans quelque caniveau,

On le laissa pour mort

Avec le bec dans l'eau (bis).

En voyant son squelette

Qui faisait sa toilette

Parmi les détritus

Et les denrées foutues,

"C'est la chance qui m'sourit !"

Hurla la chauve-souris,

"Je le croyais perdu,

Le manche est revenu (bis)".

Riant comme une baleine

Pleurant comme une madeleine,

Une chauve-souris

Aimait un parapluie.

Ils allèrent se dire oui

Dans l'grenier d'la mairie,

Une chauve-souris

Aimait un parapluie (bis)

Explication des paroles de La chauve-souris de Thomas Fersen

Les paroles de « La chauve-souris » de Thomas Fersen racontent l’histoire d’un amour singulier entre une chauve-souris et un parapluie. Cette relation improbable et poétique est le fil conducteur de la chanson, rythmée par des couplets répétitifs.

Une chauve-souris et son parapluie noir

La chanson débute en décrivant cet amour particulier entre une chauve-souris et un grand parapluie noir. La chauve-souris est décrite comme étant désespérée, incapable de trouver le sommeil. Elle est attirée par ce parapluie, un objet inanimé qui semble être son seul réconfort.

Malgré l’inanimé du parapluie, il prend soin de la chauve-souris et l’accompagne dans son errance nocturne. Il est décrit comme découpé dans la nuit, ajoutant une touche de mystère à cette relation singulière.

La chanson évoque également d’autres personnages, tels qu’un avaleur de sabres et un vendeur de cravates, qui croisent le chemin du parapluie. Le parapluie, bien que pris pour un accessoire banal, semble avoir une vie propre et être au centre de nombreuses aventures.

La chauve-souris et le parapluie : un mariage improbable

Malgré le désarroi de la chauve-souris, l’amour entre elle et le parapluie est célébré. Ils se marient dans le grenier de la mairie, scellant ainsi leur union insolite. La chauve-souris est ravie de retrouver son parapluie, même lorsque celui-ci se retrouve abandonné dans un caniveau.

La chanson se termine sur une note d’optimisme, la chauve-souris réalisant que le parapluie est toujours là pour elle. Cette histoire d’amour atypique entre une chauve-souris et un parapluie semble symboliser la quête de réconfort et de stabilité, même dans des circonstances difficiles.

En conclusion, « La chauve-souris » de Thomas Fersen est une chanson poétique qui raconte une histoire d’amour insolite et touchante entre une chauve-souris et un parapluie. Les paroles, empreintes de mélancolie et de poésie, transportent l’auditeur dans un univers fantastique et décalé, où l’amour peut prendre des formes inattendues.