Découvrez les paroles de la chanson « Jolie môme » de Léo Ferré, accompagnées des explications de leur signification, d’anecdotes et de contexte.
Paroles de la chanson
Paroles de la chanson Jolie Môme par Léo Ferre
T' es tout' nue
Sous ton pull
Y'a la rue
Qu' est maboule
Jolie môme
T' as ton coeur
A ton cou
Et l' bonheur
Par en d'ssous
Jolie môme
T' as l' rimmel
Qui fout l' camp
C'est l' dégel
Des amants
Jolie môme
Ta prairie
Ça sent bon
Fais-en don
Aux amis
Jolie môme
T' es qu'un' fleur
Du printemps
Qui s' fout d' l'heure
Et du temps
T' es qu'un' rose
Éclatée
Que l'on pose
A côté
Jolie môme
T' es qu'un brin
De soleil
Dans l' chagrin
Du réveil
T' es qu'un' vamp
Qu'on éteint
Comme un' lampe
Au matin
Jolie môme
Tes baisers
Sont pointus
Comme un accent aigu
Jolie môme
Tes p'tits seins
Sont du jour
A la coque
A l'amour
Jolie môme
Ta barrière
De frou-frous
Faut s' la faire
Mais c'est doux
Jolie môme
Ta violette
Est l' violon
Qu'on violente
Et c'est bon
Jolie môme
T' es qu'un' fleur
De pass' temps
Qui s' fout d' l'heure
Et du temps
T' es qu'un' étoile
D'amour
Qu'on entoile
Aux beaux jours
Jolie môme
T' es qu'un point
Sur les " i "
Du chagrin
De la vie
Et qu'un' chose
De la vie
Qu'on arros'
Qu'on oublie
Jolie môme
T' as qu'un' paire
De mirett's
Au poker
Des conquêt's
Jolie môme
T' as qu'un' rime
Au bonheur
Faut qu' ça rime
Ou qu' ça pleure
Jolie môme
T' as qu'un' source
Au milieu
Qu' éclabousse
Du "Bon Dieu"
Jolie mome
T' as qu'un' porte
En voil' blanc
Que l'on pousse
En chantant
Jolie mome
T' es qu'un' pauv'
Petit' fleur
Qu'on guimauv'
Et qui meurt
T' es qu'un' femme
A r'passer
Quand son âme
Est froissée
Jolie mome
T' es qu'un' feuille
De l'automne
Qu'on effeuille
Monotone
T' es qu'un'joie
En allée
Viens chez moi
La r'trouver
Jolie mome
T' es tout' nue
Sous ton pull
Y'a la rue
Qu' est maboule
JOLIE MOME
Explication des paroles de Jolie môme de Léo Ferré
Les paroles de la chanson « Jolie Môme » de Léo Ferré décrivent une femme libre, sensuelle et insaisissable. À travers des métaphores poétiques, Ferré évoque la beauté et la fragilité de cette femme, symbolisée par une fleur du printemps, une rose éclatée ou encore un brin de soleil dans le chagrin du réveil.
La nudité de la femme est suggérée dès le début de la chanson, soulignant sa simplicité et son authenticité. Sa sensualité est mise en valeur à travers des descriptions telles que « ta barrière de frou-frous, faut s’la faire mais c’est doux » ou « ta violette est le violon qu’on violente et c’est bon ».
La dualité de cette femme est aussi évoquée, entre légèreté et profondeur, entre joie et tristesse. Elle est comparée à une fleur de passetemps qui se moque de l’heure et du temps, mais aussi à une feuille de l’automne qui s’effeuille de manière monotone.
Les baisers de la femme sont décrits comme « pointus comme un accent aigu », soulignant sa passion et son intensité. Ses petits seins sont comparés à des œufs à la coque, symbolisant la douceur et la féminité.
Ferré évoque également la femme en tant qu’être humain complexe, avec ses failles et ses blessures. Il parle de son âme froissée et de sa fragilité, en insistant sur le fait qu’elle est une femme à r’passer quand elle est abîmée.
Enfin, la chanson se termine sur une note d’espoir, invitant la femme à venir chez lui pour retrouver la joie. L’image de la femme nue sous son pull, avec la rue qui est « maboule », évoque une certaine forme de liberté et de folie douce.
En somme, les paroles de « Jolie Môme » de Léo Ferré sont à la fois poétiques, sensuelles et profondes, dévoilant la complexité et la beauté de la femme à travers des images riches et évocatrices.