Arrêtez tout, dans les magazines,
Nouvel Homme, Tweed et fiches cuisines.
Am'nez les jartelles, les bas résilles,
Les sexy dentelles, les talons aiguilles.
{Refrain:}
Mais si j'dis ça, je casse mon image.
Ce s'rait dommage. {2x}
Mais si j'dis ça, je casse mon image.
Ce s'rait dommage d'être au chômage à mon âge.
J'veux du cuir : pas du peep show, du vécu.
J'veux des gros seins, des gros culs.
J'veux du cuir,
Sade et Shade et Suzy Q.
Arrachez, scouts, vos pull-overs.
Am'nez le shout, l'éther,
Les lames de rasoir, les tubes de colle,
Nus sous l'manteau à la sortie des écoles.
{Refrain}
Arrêtez, Constance, vos lacs,
Plaisirs des souffrances délicates.
Le monde est glauque et ça s'écrit
"G2LOQ", mon ami.
{Refrain}
Explication des paroles
La chanson « J’veux du cuir » d’Alain Souchon, sortie en 1976, aborde le thème de la recherche de sensations fortes et de liberté à travers le symbole du cuir, souvent associé à la virilité et à la rébellion. Souchon exprime le désir de vivre pleinement, de braver les interdits et de s’affranchir des contraintes sociales.
Les paroles, écrites avec humour et subtilité, mettent en scène un personnage qui se rêve en rebelle, en motard au cuir noir, prêt à défier les conventions. Souchon joue sur l’ironie en dépeignant ce fantasme de liberté comme une chimère inaccessible, tout en soulignant l’absurdité des normes imposées par la société.
L’anecdote intéressante autour de cette chanson est que Souchon s’est lui-même inspiré de son enfance et de ses propres rêves de liberté pour écrire « J’veux du cuir ». Il parvient à mêler légèreté et profondeur dans ses paroles, offrant une réflexion subtile sur la quête de soi et la recherche d’authenticité.
Avec sa mélodie entraînante et ses paroles pleines de malice, « J’veux du cuir » reste une des chansons emblématiques d’Alain Souchon, témoignant de son talent d’observateur aiguisé de la société et de la condition humaine.