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Andre Bourvil – Les crayons

By 29 avril 2025Andre Bourvil

Découvrez les paroles de la chanson « Les crayons » de Andre Bourvil, accompagnées des explications de leur signification, d’anecdotes et de contexte.

Paroles de la chanson

Ell' n'avait pas de parents,

Puisque elle était orpheline.

Comm' ell' n'avait pas d'argent,

Ce n'était pas un' richissime.

Ell' eut c'pendant des parents,

Mais ils ne l'avaient pas r'connue,

Si bien que la pauvr' enfant,

On la surnomma l'inconnue.

Ell' vendait des cart' postales,

Puis aussi des crayons,

Car sa destinée fatale,

C'était d'vendr' des crayons.

Elle disait aux gens d'la rue :

"Voulez-vous des crayons ?"

Mais r'connaissant l'inconnue,

Ils disaient toujours non.

C'est ça qu'est triste.

C'est triste quand même de n'pas reconnaître son enfant,

Il faut pas être physionomiste !

Il m'semble que si j'avais un enfant, moi je le reconnaîtrais !

A condition qu'il me ressemble, naturellement !

C'était rue d'Ménilmontant,

Qu'elle étalait son p'tit panier.

Pour attirer les clients,

Ell' remuait un peu son panier,

Mais un jour, un vagabond

Qui passait auprès d'son panier

Lui a pris tous ses crayons,

Alors, ell' s'est mise à crier :

"Voulez-vous des cartes postales ?

Je n'ai plus de crayons.",

Mais les gens, chose banale,

N'voulaient plus qu'des crayons.

Quand elle criait dans la rue,

"Voulez-vous des crayons ?"

Ils disaient à l'inconnue :

"Tes crayons sont pas bons.",

C'est ça qu'est triste.

C'est triste quand même, elle avait plus d'crayons.

Forcément, elle s'baladait avec son panier à découvert, n'est-ce pas ?

Alors l'vagabond, lui, il passait à côté d'son panier, n'est-ce pas ?

Alors avec sa main, alors … heu … hop !

Il lui a pris tous ses crayons, comme ça elle n'en avait plus.

C'est vrai qu'elle n'en avait pas besoin puisqu'elle n'en vendait jamais !

Mais quand même !

Un marchand d'crayons en gros

Lui dit : "Viens chez moi mon enfant,

Je t'en ferai voir des beaux,

Je n'te demanderai pas d'argent."

Ce fut un drôle de marché,

Car c'était un drôle de marchand,

Et elle l'a senti passer,

Car elle en a eu un enfant.

C'est triste ça quand même d'abuser d'une inconnue comme ça !

C'est vrai qu'elle a été faible aussi !

C'est pas parce qu'il disait qu'il avait un… qu'il était…

Enfin, elle avait un enfant quoi, elle avait bonne mine !

Si seulement elle avait eu une mine de crayon !

Mais non, mais c'est ça qui la minait !

Alors elle l'a abandonnée, son enfant,

Et qu'est-ce qu'elle a fait plus tard cette enfant, hein ?

Elle vendait des cartes postales,

Puis aussi des crayons,

Car sa destinée fatale,

C'était d'vendre des crayons.

Elle disait aux gens d'la rue,

"Voulez-vous des crayons ?"

Mais r'connaissant l'inconnue,

Ils disaient toujours non.

C'est ça qu'est triste.

Explication des paroles de Les crayons de Andre Bourvil

La chanson « Les crayons » d’André Bourvil aborde le thème de la nostalgie de l’enfance et de l’innocence perdue. Sortie en 1964, elle a été écrite par Jean-Pierre Dabadie et composée par Jean Wiener. Bourvil y interprète le rôle d’un adulte qui se remémore avec émotion les moments simples et joyeux de sa jeunesse, symbolisés par l’image des crayons de couleur.

Une anecdote sur cette chanson raconte que Bourvil aurait été ému aux larmes en l’écoutant pour la première fois, sentant une profonde connexion avec le personnage qu’il interprétait.

En conclusion, « Les crayons » est une chanson intemporelle qui touche le cœur de chacun en évoquant le passage du temps et la douceur des souvenirs d’enfance.