Tire les ficelles,
Tire les ficelles.
Ton polichinelle
Te tendras les bras.
Tourne la baguette
Et ta marionnette
Penchera la tête
Et te sourira.
Tant que tes doigts lestes
Commandent mes gestes,
Tu te fous du reste
Ça ne compte pas.
Tire les ficelles
Et Polichinelle,
Aussitôt, fera
Ce que tu voudras.
Tire les ficelles,
Tire les ficelles.
Ton polichinelle
Fera mille tours.
Te dira "Je t'aime",
Cachera ses peines,
Cachera sa haine
Sous les mots d'amour.
J'irai dans le monde
Pour que toi, dans l'ombre,
Tu aies le triomphe
Auquel tu as droit.
Ton polichinelle
Fera tant de zèle
Que, dès qu'on nous verra,
On t'applaudira.
Sais-tu seulement
Si j'ai un c?ur ?
Sais-tu seulement
Si j'ai une âme ?
C'est pas prévu dans ton programme
De prestidigitateur.
Tire les ficelles,
Tire les ficelles
De Polichinelle,
Mais prends garde à toi
Car il est possible
Que je me délivre
Des fils invisibles
Qui m'attachent à toi.
En brisant le charme,
Je retrouve une âme,
Je redeviens femme,
Je redeviens moi…
Faut que t'en profites.
On se lasse vite
Et le jour viendra
Où ça cassera…
Où ça cassera…
Où ça cassera…
Explication des paroles
La chanson « Polichinelle » d’Edith Piaf, sortie en 1942, parle d’un amour déçu et trahi. Les paroles évoquent la tristesse et la déception d’avoir été trompé par un être aimé, comparant cette situation à une marionnette, manipulée et trahie.
Cette chanson est emblématique du répertoire d’Edith Piaf, notamment pour son interprétation intensément émotionnelle et sa capacité à transmettre la douleur et la vulnérabilité à travers sa voix puissante.
« Polichinelle » a été écrite par Paul Misraki, compositeur renommé de l’époque, et a connu un grand succès à sa sortie, devenant l’une des chansons les plus appréciées de la chanteuse.
À travers ses paroles poignantes et sa mélodie mélancolique, « Polichinelle » reste une pièce maîtresse du répertoire d’Edith Piaf, témoignant de son talent pour exprimer les émotions les plus profondes à travers sa musique.