Skip to main content

Hubert-Félix Thiéfaine – La philosophie du chaos

By 26 avril 2025avril 29th, 2025Hubert-Félix Thiéfaine

Découvrez les paroles de la chanson « La philosophie du chaos » de Hubert-Félix Thiéfaine, accompagnées des explications de leur signification, d’anecdotes et de contexte.

Paroles de la chanson

C'est pas parce qu'on n'aime pas les gens

Qu'on doit aimer les chiens

C'est pas parce qu'on a mis l'pied dedans

Qu'on doit y mettre les mains

J'ai mon orang-outang qui m'lèche

Et me chatouille les reins

Pendant que sa maman me sèche

Et m'essuie le bassin

Et yop ! Et yop !

C'est pas parce qu'on n'aime pas l'Coran

Qu'on doit finir chrétien

C'est pas parce qu'on est déconnant

Qu'on doit devenir crétin

J'ai mon orang-outang qui grille

Sur mon vieux barbecue

Pendant que sa maman s'étrille

Et s'met au garde-à-vous

Et yop ! Et yop

C'est pas parce qu'on n'est pas bandant

Qu'on doit rougir d'être saint

C'est pas parce qu'on flingue ses amants

Qu'on doit s'passer d'calins

J'ai mon orang-outang qui fond

Douc'ment sous mes papilles

Pendant que sa maman se tond

Pour dev'nir un gorille

Et yop ! Et yop !

C'est pas parce qu'on n'aime pas les gens

Qu'on doit aimer les chiens

C'est pas parce qu'on a mis l'pied d'dans

Qu'on doit y mettre les mains

J'ai mon nouveau gorille qui m'lèche

Et me chatouille les reins

Pendant que le néant me sèche

Au fond de son bassin

Et yop ! Et yop !

C'est pas parce qu'on enlève son gant

Qu'on doit serrer des mains

Et c'est pas parce qu'on Montauban

Qu'on doit descendre Agen

J'ai mon nouveau gorille qui grille

Son gras sous mes alouf'

Pendant que le néant m'étrille

A mort et me rend louf

Et yop ! Et yop !

Et yop ! Et yop !

Explication des paroles de La philosophie du chaos de Hubert-Félix Thiéfaine

« La philosophie du chaos » de Hubert-Félix Thiéfaine : une réflexion décalée

Les paroles de « La philosophie du chaos » de Hubert-Félix Thiéfaine sont un véritable concentré de réflexions décalées et provocatrices. Dans ce texte, l’artiste aborde des thèmes tels que l’amour, la religion, la folie et l’absurdité de la vie. À travers des images étranges et des métaphores surréalistes, Thiéfaine nous invite à questionner nos certitudes et à remettre en cause notre vision du monde.

Ne pas suivre les conventions : un message subversif

Dès le début de la chanson, Thiéfaine affirme que l’on n’est pas obligé d’aimer les gens pour autant aimer les chiens. Cette idée iconoclaste illustre le refus des conventions sociales et des normes établies. L’artiste nous pousse à penser par nous-mêmes et à ne pas suivre aveuglément les attentes de la société.

De même, Thiéfaine évoque le thème de la religion en affirmant qu’on n’est pas obligé d’aimer le Coran pour finir chrétien. Cette provocation souligne l’absurdité des conflits religieux et la superficialité des croyances imposées.

Une critique de la moralité et de la rationalité

Dans la deuxième partie de la chanson, Thiéfaine aborde le thème de la sexualité et de la violence avec des paroles provocantes. Il évoque le fait de flinguer ses amants sans pour autant se priver de câlins, mettant en lumière la dualité de l’être humain et l’ambiguïté de ses désirs.

Le passage sur l’orang-outang qui fond sous les papilles et la transformation de sa maman en gorille renforce l’image d’une folie intérieure et d’une inversion des rôles. Thiéfaine met en scène un univers absurde et déroutant, où la logique et la rationalité semblent absentes.

Une vision de l’existence en perpétuelle mutation

La fin de la chanson évoque le thème de la transformation et de la disparition de l’identité. Le narrateur se débarrasse de ses gants, refusant le conformisme et la standardisation. Il refuse également de se plier aux conventions géographiques en refusant de passer de Montauban à Agen.

Le nouveau gorille qui grille son gras sous les alouf’ et le néant qui étrille le narrateur renvoient à une vision de l’existence en perpétuelle mutation, où les repères s’effacent et où la folie semble prendre le dessus.

En conclusion, « La philosophie du chaos » de Hubert-Félix Thiéfaine est un texte riche en symboles et en métaphores, invitant à une réflexion profonde sur la condition humaine et la complexité de l’existence. À travers des images provocatrices et dérangeantes, l’artiste nous pousse à remettre en cause nos certitudes et à explorer les méandres de notre inconscient. Une véritable expérience philosophique et artistique à découvrir et à méditer.