Sur la terre des damnés, tête en l'air,
Étranger aux vérités premières énoncées par des cons,
Jamais touché le fond de la misère
Et je pleure, et je crie et je ris au pied d'une fleur des champs,
Égaré, insouciant dans l'âme du printemps, coeur battant,
Coeur serré par la colère, par l'éphémère beauté de la vie.
Sur la terre, face aux dieux, tête en l'air,
Amoureux d'une émotion légère comme un soleil radieux
Dans le ciel de ma fenêtre ouverte
Et je chante, et je lance un appel aux archanges de l'Amour.
Quelle chance un vautour, d'un coup d'aile d'un coup de bec
Me rend aveugle et sourd à la colère à la détresse de la vie.
Sur la terre, tête en l'air, amoureux,
Y'a des allumettes au fond de tes yeux,
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres,
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour…
Comme un vol d'hirondelles échappé de la poubelle du ciel…
Explication des paroles de Tête En L’air de Jacques Higelin
La chanson « Tête en l’air » de Jacques Higelin aborde le thème de la rêverie et de l’insouciance. Elle évoque la tendance à se perdre dans ses pensées, à laisser son esprit vagabonder loin du quotidien et des contraintes.
Créée en 1974, cette chanson reflète l’univers poétique et décalé de l’artiste, mélangeant les influences du rock, du jazz et de la chanson française.
Une anecdote raconte que Jacques Higelin aurait écrit cette chanson en observant un homme rêveur dans un parc parisien. Il se serait identifié à cette figure et aurait décidé d’en faire le sujet de sa chanson.
La chanson « Tête en l’air » de Jacques Higelin invite à s’évader, à laisser libre cours à son imagination, et à ne pas se laisser enfermer dans les conventions.