Paroles de la chanson La Fortune par Léo Ferre
Si tous les crayons
que l'on vend à Paris
écrivaient des chansons
comme Monsieur Lully
Et si toutes les plumes
avaient Verlaine au bec
et chacun sa chacun'
On n' vivrait plus qu'avecla fortune,
quelques thunes,
deux bouquets trois chansons et la lune,
Si tu rêves,
ta vie brève passera comme passent les rêves;
La fortune quelques thunes,
et de quoi s'en aller dans la lune,
Si tout passe
si tout casse
si tout lasse
passe
passe
Si tous les vauriens
qui n' val'nt rien à Paris
ne valaient qu'un refrainde Villon ou de qui ?
et si tout's les épines avaient la rose avec
et copain sa copine,
on n' vivrait plus qu'avec la fortune,quelques thunes,
deux saluts trois aur'voirs et la lune,
Si tu chantes,
ta vie lente
fil'ra comm' file une étoile filante;
la fortune,
quelques thunes,
et de quoi fair' briller cette lune
cette lune
où s'allume et consume l'infortune
Explication des paroles de La Fortune de Léo Ferré
La chanson « La Fortune » de Léo Ferré explore le thème de la fortune et de la fugacité de la vie. Les paroles de la chanson décrivent un monde où la valeur des choses est mesurée non pas par leur prix matériel, mais par leur valeur artistique et émotionnelle.
La valeur de l’art et de la poésie
Léo Ferré commence par évoquer l’idée que si tous les crayons pouvaient écrire des chansons comme celles de Monsieur Lully et si toutes les plumes pouvaient avoir Verlaine au bout, le monde ne vivrait plus que de la fortune artistique. Il suggère que la vraie richesse réside dans la créativité et la poésie, et non pas dans l’accumulation de biens matériels.
La fugacité de la vie et de la fortune
Ferré continue en abordant le thème de la fugacité de la vie. Il décrit comment la vie passe comme des rêves et comment la fortune, représentée par quelques thunes, deux bouquets et trois chansons, est éphémère. Il invite l’auditeur à réfléchir sur le caractère éphémère de la vie et à profiter de chaque instant.
La beauté dans l’imperfection
Dans la deuxième partie de la chanson, Léo Ferré parle des vauriens qui ne valent rien à Paris. Il suggère que même les personnes considérées comme sans importance pourraient avoir une valeur artistique cachée. Il compare les épines ayant la rose avec, symbolisant la beauté qui peut être trouvée même dans des situations difficiles.
La transformation à travers l’art
Ferré souligne également le pouvoir transformateur de l’art et de la musique. Il affirme que chanter peut donner une nouvelle direction à la vie, même dans les moments les plus sombres. Il invite l’auditeur à embrasser la fortune artistique, représentée par quelques thunes et la capacité de faire briller la lune, symbolisant la lumière et l’espoir.
En conclusion, « La Fortune » de Léo Ferré est une chanson poétique qui explore les thèmes de la valeur de l’art, de la fugacité de la vie et de la beauté dans l’imperfection. Ferré invite l’auditeur à réfléchir sur ce qui est vraiment important dans la vie et à trouver la richesse dans les choses simples et intangibles.