Paroles de la chanson Pepee par Léo Ferre
T'avais les mains comm' des raquettes
Pépée
Et quand j' te f'sais les ongles
J' voyais des fleurs dans ta barbiche
T'avais les oreill's de Gainsbourg
Mais toi t'avais pas besoin d' scotch
Pour les r'plier la nuit
Tandis que lui… ben oui !
Cez les Ferré
Pépée
T'avais les yeux comm' des lucarnes
Pépée
Comme on en voit dans l' port d'Anvers
Quand les marins ont l'âme verte
Et qu'il leur faut des yeux d' rechange
Pour regarder la nuit des autres
Comme on r'gardait un chimpanzé
Chez les Ferré
Pépée
T'avais le coeur comme un tambour
Pépée
De ceux qu'on voil' l' vendredi saint
Vers les trois heures après midi
Pour regarder Jésus-machin
Souffler sur ses trent'-trois bougies
Tandis que toi t'en avais qu' huit
Le sept avril
De soixante-huit
Pépée
J' voudrais avoir les mains d' la mort
Pépée
Et puis les yeux et puis le coeur
Et m'en venir coucher chez toi
Ça chang'rait rien à mon décor
On couch' toujours avec la mort
On couch' toujours avec la mort
On couch' toujours avec la mort
Pépée
Explication des paroles de Pépée de Léo Ferré
La chanson « Pépée » écrite et interprétée par Léo Ferré en 1969 est un poème lyrique et mélodique qui met en lumière des sentiments profonds et des réflexions intenses sur la vie et la mort. Les paroles touchantes de la chanson décrivent un amour passionné pour une mystérieuse femme nommée Pépée, qui semble incarner la fragilité et la beauté de l’existence.
Les mains comme des raquettes et les yeux comme des lucarnes de Pépée
Les premières paroles de la chanson décrivent Pépée avec des mains comme des raquettes, une image poétique qui évoque la force et la robustesse. Les mains sont un symbole de travail, de créativité et de tendresse, soulignant ainsi l’importance de la toucher et de l’expression de l’affection. Les yeux comme des lucarnes font référence à la profondeur et à la clarté du regard de Pépée, qui semble capable de voir à travers les âmes et les mystères de la nuit.
Les paroles évoquent aussi la présence de Gainsbourg, référence à Serge Gainsbourg, un artiste iconique de la chanson française. Léo Ferré compare les oreilles de Pépée à celles de Gainsbourg, suggérant ainsi une sensibilité artistique partagée entre les deux personnages.
Le cœur comme un tambour de Pépée
Le cœur de Pépée est décrit comme un tambour, un instrument de musique puissant et rythmique. Cette image symbolise la vitalité, la passion et l’intensité des émotions de Pépée. Léo Ferré évoque également une référence religieuse avec la mention du vendredi saint et de Jésus soufflant sur ses trente-trois bougies. Ces images contrastent avec la jeunesse et la vitalité de Pépée, soulignant ainsi la diversité des expériences et des émotions humaines.
La mort comme un thème récurrent
La chanson aborde également le thème de la mort de manière récurrente, évoquant une introspection profonde sur la finitude de la vie. Léo Ferré exprime le désir d’avoir les mains, les yeux et le cœur de la mort, suggérant ainsi une fascination ou une acceptation de l’inévitable. La référence à la mort peut être interprétée comme une méditation sur la nature transitoire de l’existence et une invitation à vivre pleinement chaque instant.
En conclusion, la chanson « Pépée » de Léo Ferré est un chef-d’œuvre poétique et musical qui explore avec sensibilité et profondeur des thèmes universels tels que l’amour, la mort et la beauté de la vie. Les paroles riches et évocatrices de la chanson invitent à la réflexion et à l’émotion, créant ainsi une expérience artistique immersive et mémorable.