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Georges Brassens – Les Amoureux Des Bancs Publics

Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
Car à la vérité

Ils sont là c'est notoire

Pour accueillir quelque temps les amours débutants

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'fouttant pas mal du regard oblique

Des passants honnêtes

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Ils se tiennent par la main

Parlent du lendemain

Du papier bleu d'azur

Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher

Ils se voient déjà doucement

Ell' cousant, lui fumant

Dans un bien-être sûr

Et choisissent les prénoms de leur premier bébé

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'fouttant pas mal du regard oblique

Des passants honnêtes

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Quand la saint' famill' machin

Croise sur son chemin

Deux de ces malappris

Ell' leur décoche hardiment des propos venimeux

N'empêch' que tout' la famille

Le pèr', la mèr', la fille

Le fils, le Saint Esprit

Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduir' comme eux

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'fouttant pas mal du regard oblique

Des passants honnêtes

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Quand les mois auront passé

Quand seront apaisés

Leurs beaux rêves flambants

Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds

Ils s'apercevront émus

Qu' c'est au hasard des rues

Sur un d'ces fameux bancs

Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'fouttant pas mal du regard oblique

Des passants honnêtes

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Explication des paroles

« Les Amoureux Des Bancs Publics » est une chanson emblématique de Georges Brassens, sortie en 1954. Les paroles racontent l’histoire de deux amoureux qui se retrouvent sur un banc public pour vivre leur amour en toute simplicité, malgré le regard parfois désapprobateur de la société. Brassens décrit avec tendresse et humour cette scène de vie quotidienne, mettant en avant la beauté de l’amour sincère et la liberté de s’aimer en plein air.

Une anecdote intéressante à propos de cette chanson est que Brassens l’a écrite en réaction à une polémique de l’époque autour des amoureux qui s’embrassaient sur les bancs publics, jugés indécents par certains. Avec son style unique mêlant poésie et ironie, Brassens a su toucher le cœur de nombreux auditeurs avec cette chanson qui est devenue un classique de la chanson française.

« Les Amoureux Des Bancs Publics » reflète le talent de Brassens pour raconter des histoires simples et authentiques, tout en abordant des thèmes profonds comme l’amour, la liberté et la société. Cette chanson reste encore aujourd’hui une ode à l’amour vrai et à la joie de vivre simplement, sur un banc public ou ailleurs.