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Barbara – Le Soleil Noir

By 18 avril 2025Barbara

Pour ne plus, jamais plus, vous parler de la pluie,
Plus jamais du ciel lourd, jamais des matins gris,
Je suis sortie des brumes et je me suis enfuie,
Sous des ciels plus légers, pays de paradis,
Oh, que j'aurais voulu vous ramener ce soir,
Des mers en furie, des musiques barbares,

Des chants heureux, des rires qui résonnent bizarres,

Et vous feraient le bruit d'un heureux tintamarre,

Des coquillages blancs et des cailloux salés,

Qui roulent sous les vagues, mille fois ramenés,

Des rouges éclatants, des soleils éclatés,

Dont le feu brûlerait d'éternels étés,

Mais j'ai tout essayé,

J'ai fait semblant de croire,

Et je reviens de loin,

Et mon soleil est noir,

Mais j'ai tout essayé,

Et vous pouvez me croire,

Je reviens fatiguée,

Et j'ai le désespoir,

Légère, si légère, j'allais court vêtue,

Je faisais mon affaire du premier venu,

Et c'était le repos, l'heure de nonchalance,

A bouche que veux-tu, et j'entrais dans la danse,

J'ai appris le banjo sur des airs de guitare,

J'ai frissonné du dos, j'ai oublié Mozart,

Enfin j'allais pouvoir enfin vous revenir,

Avec l'?il alangui, vague de souvenirs,

Et j'étais l'ouragan et la rage de vivre,

Et j'étais le torrent et la force de vivre,

J'ai aimé, j'ai brûlé, rattrapé mon retard,

Que la vie était belle et folle mon histoire,

Mais la terre s'est ouverte,

Là-bas, quelque part,

Mais la terre s'est ouverte,

Et le soleil est noir,

Des hommes sont murés,

Tout là-bas, quelque part,

Les hommes sont murés,

Et c'est le désespoir,

J'ai conjuré le sort, j'ai recherché l'oubli,

J'ai refusé la mort, j'ai rejeté l'ennui,

Et j'ai serré les poings pour m'ordonner de croire,

Que la vie était belle, fascinant le hasard,

Qui me menait ici, ailleurs ou autre part,

Où la fleur était rouge, où le sable était blond,

Où le bruit de la mer était une chanson,

Oui, le bruit de la mer était une chanson,

Mais un enfant est mort,

Là-bas, quelque part,

Mais un enfant est mort,

Et le soleil est noir,

J'entends le glas qui sonne,

Tout là-bas, quelque part,

J'entends le glas sonner,

Et c'est le désespoir,

Je ne ramène rien, je suis écartelée,

Je vous reviens ce soir, le c?ur égratigné,

Car, de les regarder, de les entendre vivre,

Avec eux j'ai eu mal, avec aux j'étais ivre,

Je ne ramène rien, je reviens solitaire,

Du bout de ce voyage au-delà des frontières,

Est-il un coin de terre où rien ne se déchire,

Et que faut-il donc faire, pouvez-vous me le dire,

S'il faut aller plus loin pour effacer vos larmes,

Et si je pouvais, seule, faire taire les armes,

Je jure que, demain, je reprends l'aventure,

Pour que cessent à jamais toutes ces déchirures,

Je veux bien essayer,

Et je veux bien y croire,

Mais je suis fatiguée,

Et mon soleil est noir,

Pardon de vous le dire,

Mais je reviens ce soir,

Le c?ur égratigné,

Et j'ai le désespoir,

Le c?ur égratigné,

Et j'ai le désespoir…

Explication des paroles

« Le Soleil Noir » est une chanson de l’artiste française Barbara, sortie en 1970. Les paroles évoquent un sentiment de désespoir et de tristesse, symbolisés par l’image du « Soleil Noir ». Barbara décrit une atmosphère sombre et mélancolique, exprimant sa douleur intérieure et sa solitude.

Cette chanson est emblématique du répertoire de Barbara, connue pour ses textes poétiques et sa voix émouvante. Son interprétation intense et vibrante ajoute une profondeur supplémentaire aux paroles, touchant profondément les auditeurs.

« Le Soleil Noir » a été un succès à sa sortie et est devenue l’une des chansons les plus appréciées de Barbara. Elle est souvent interprétée lors de ses concerts et reste un classique de la chanson française.

L’ambiance sombre et introspective de cette chanson en fait un véritable chef-d’œuvre de la chanson française, capturant l’âme tourmentée de Barbara et touchant les cœurs de ceux qui l’écoutent.