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Jean Ferrat – A Brassens

By 27 avril 2025avril 29th, 2025Jean Ferrat

Découvrez les paroles de la chanson « A Brassens » de Jean Ferrat, accompagnées des explications de leur signification, d’anecdotes et de contexte.

Paroles de la chanson

Est-ce un reflet de ta moustache

Ou bien tes cris de "Mort aux vaches!"

Qui les séduit

De tes grosses mains maladroites

Quand tu leur mets dessus la patte

C'est du tout cuit

Les filles de joie les filles de peine

Les margotons et les germaines

Riches de toi

Comme dans les histoires anciennes

Deviennent vierges et souveraines

Entre tes doigts

Entre tes dents juste un brin d'herbe

La magie du mot et du verbe

Pour tout décor

Même quand tu parles de fesses

Et qu'elles riment avec confesse

Ou pire encor

Bardot peut aligner les siennes

Cette façon d'montrer les tiennes

N'me déplaît pas

Et puisque les dames en raffolent

On n'peut pas dire qu'elles soient folles

Deo gratias

Toi dont tous les marchands honnêtes

N'auraient pas de tes chansonnettes

Donné deux sous

Voilà qu'pour leur déconfiture

Elles resteront dans la nature

Bien après nous

Alors qu'avec tes pâquerettes

Tendres à mon cœur fraîches à ma tête

Jusqu'au trépas

Si je ne suis qu'un mauvais drôle

Tu joues toujours pour moi le rôle

De l'Auvergnat

Explication des paroles de A Brassens de Jean Ferrat

Les paroles de « A Brassens » de Jean Ferrat : une ode à Georges Brassens

Jean Ferrat a écrit « A Brassens » en hommage à Georges Brassens, un artiste de renom dans le monde de la chanson française. Les paroles de cette chanson reflètent l’admiration profonde de Ferrat pour Brassens, en mettant en lumière différentes facettes de sa personnalité et de son talent.

Une ode à la virilité et à la sensualité

Dans les premiers couplets de la chanson, Ferrat évoque l’image virile et séduisante de Brassens. Il fait référence à sa moustache caractéristique, à ses cris rebelles de « Mort aux vaches! » qui fascinent les femmes. Les mains maladroites de Brassens, raconte Ferrat, ont un charme indéniable lorsqu’il met la main sur une femme, comme s’il s’agissait d’un jeu de séduction bien orchestré.

Les différentes figures féminines évoquées dans la chanson – les filles de joie, les filles de peine, les margotons, les germaines – se transforment en reines sous l’influence de Brassens. Il incarne le héros des contes anciens, capable de transformer les femmes les plus ordinaires en figures majestueuses à travers sa poésie et son verbe enchanteur.

L’artiste au cœur de la rébellion et de la sensualité

Ferrat souligne également la capacité de Brassens à manier les mots avec finesse, même lorsqu’il aborde des sujets plus osés comme les fesses et les confessions. Il met en lumière la sensualité et la subtilité présente dans les textes de Brassens, qui témoignent d’une intelligence et d’une profondeur artistique indéniable.

Le contraste entre la simplicité de ses chansons et l’impact qu’elles ont sur les auditeurs est également souligné. Les marchands honnêtes pourraient sous-estimer la valeur des chansons de Brassens, mais Ferrat prédit qu’elles resteront dans la mémoire collective bien longtemps après nous, témoignant de la grandeur et de l’authenticité de son œuvre.

Enfin, Ferrat évoque la complicité artistique qui le lie à Brassens. Il se compare à un « mauvais drôle » tandis que Brassens incarne pour lui le rôle de l’Auvergnat, une figure bienveillante et protectrice. Cette relation artistique et personnelle entre les deux artistes transparaît dans les paroles de la chanson, soulignant l’admiration et le respect mutuels qu’ils se vouent.

En conclusion, « A Brassens » de Jean Ferrat est une magnifique déclaration d’amour à l’égard de Georges Brassens, mettant en lumière son talent artistique, sa virilité et sa sensibilité poétique. Les paroles de cette chanson témoignent de l’admiration profonde que Ferrat portait à son ami et collègue chanteur, reflétant l’héritage indélébile laissé par Brassens dans le paysage musical français.