Découvrez les paroles de la chanson « A Brassens » de Jean Ferrat, accompagnées des explications de leur signification, d’anecdotes et de contexte.
Paroles de la chanson
Est-ce un reflet de ta moustache
Ou bien tes cris de "Mort aux vaches!"
Qui les séduit
De tes grosses mains maladroites
Quand tu leur mets dessus la patte
C'est du tout cuit
Les filles de joie les filles de peine
Les margotons et les germaines
Riches de toi
Comme dans les histoires anciennes
Deviennent vierges et souveraines
Entre tes doigts
Entre tes dents juste un brin d'herbe
La magie du mot et du verbe
Pour tout décor
Même quand tu parles de fesses
Et qu'elles riment avec confesse
Ou pire encor
Bardot peut aligner les siennes
Cette façon d'montrer les tiennes
N'me déplaît pas
Et puisque les dames en raffolent
On n'peut pas dire qu'elles soient folles
Deo gratias
Toi dont tous les marchands honnêtes
N'auraient pas de tes chansonnettes
Donné deux sous
Voilà qu'pour leur déconfiture
Elles resteront dans la nature
Bien après nous
Alors qu'avec tes pâquerettes
Tendres à mon cur fraîches à ma tête
Jusqu'au trépas
Si je ne suis qu'un mauvais drôle
Tu joues toujours pour moi le rôle
De l'Auvergnat
Explication des paroles de A Brassens de Jean Ferrat
Les paroles de « A Brassens » de Jean Ferrat : une ode à Georges Brassens
Jean Ferrat a écrit « A Brassens » en hommage à Georges Brassens, un artiste de renom dans le monde de la chanson française. Les paroles de cette chanson reflètent l’admiration profonde de Ferrat pour Brassens, en mettant en lumière différentes facettes de sa personnalité et de son talent.
Une ode à la virilité et à la sensualité
Dans les premiers couplets de la chanson, Ferrat évoque l’image virile et séduisante de Brassens. Il fait référence à sa moustache caractéristique, à ses cris rebelles de « Mort aux vaches! » qui fascinent les femmes. Les mains maladroites de Brassens, raconte Ferrat, ont un charme indéniable lorsqu’il met la main sur une femme, comme s’il s’agissait d’un jeu de séduction bien orchestré.
Les différentes figures féminines évoquées dans la chanson – les filles de joie, les filles de peine, les margotons, les germaines – se transforment en reines sous l’influence de Brassens. Il incarne le héros des contes anciens, capable de transformer les femmes les plus ordinaires en figures majestueuses à travers sa poésie et son verbe enchanteur.
L’artiste au cœur de la rébellion et de la sensualité
Ferrat souligne également la capacité de Brassens à manier les mots avec finesse, même lorsqu’il aborde des sujets plus osés comme les fesses et les confessions. Il met en lumière la sensualité et la subtilité présente dans les textes de Brassens, qui témoignent d’une intelligence et d’une profondeur artistique indéniable.
Le contraste entre la simplicité de ses chansons et l’impact qu’elles ont sur les auditeurs est également souligné. Les marchands honnêtes pourraient sous-estimer la valeur des chansons de Brassens, mais Ferrat prédit qu’elles resteront dans la mémoire collective bien longtemps après nous, témoignant de la grandeur et de l’authenticité de son œuvre.
Enfin, Ferrat évoque la complicité artistique qui le lie à Brassens. Il se compare à un « mauvais drôle » tandis que Brassens incarne pour lui le rôle de l’Auvergnat, une figure bienveillante et protectrice. Cette relation artistique et personnelle entre les deux artistes transparaît dans les paroles de la chanson, soulignant l’admiration et le respect mutuels qu’ils se vouent.
En conclusion, « A Brassens » de Jean Ferrat est une magnifique déclaration d’amour à l’égard de Georges Brassens, mettant en lumière son talent artistique, sa virilité et sa sensibilité poétique. Les paroles de cette chanson témoignent de l’admiration profonde que Ferrat portait à son ami et collègue chanteur, reflétant l’héritage indélébile laissé par Brassens dans le paysage musical français.